Lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, mercredi 16 avril 2025 à New York, M. Rongxia, envoyé spécial du secrétaire général pour la région des Grands Lacs, a souligné les défis persistants et les avancées récentes des efforts de paix visant à résoudre la crise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Il a insisté sur l’urgence de mettre fin aux combats, appelant à un cessez-le-feu immédiat et sans conditions ainsi qu’à l’ouverture de couloirs humanitaires pour répondre à la crise qui frappe durement la région.
Malgré les sanctions et les mesures restrictives mises en place par la communauté internationale, les affrontements se poursuivent dans l’est de la RDC, alimentés par des violations du droit international et une situation humanitaire préoccupante. Les pays voisins, notamment le Burundi, l’Ouganda et le Rwanda, sont également impactés par l’afflux de réfugiés fuyant les violences.
Les initiatives de paix régionales, notamment les processus de Nairobi et de Luanda, ainsi que les efforts de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ont posé des jalons vers une résolution durable du conflit. La feuille de route conjointe adoptée le 24 mars et l’implication des médiateurs désignés sont perçues comme des avancées significatives.
Parmi les initiatives marquantes, l’accord de Doha a constitué une étape clé, facilitant une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, dans l’optique d’apaiser les tensions entre leurs pays. En parallèle, des échanges entre les services de sécurité du Burundi et du Rwanda témoignent d’une dynamique encourageante.
La RDC, soutenue par divers partenaires régionaux et internationaux, a exprimé sa volonté d’engager un dialogue direct avec les groupes armés, notamment le M23. Toutefois, pour espérer une paix durable, les parties doivent faire preuve de bonne foi et accepter des compromis dans les négociations.
La revitalisation de l’accord-cadre d’Addis-Abeba demeure un enjeu central, tout comme l’engagement renouvelé de la communauté internationale. M. Rongxia a exhorté à une coordination efficace entre les initiatives externes et régionales afin de garantir une approche cohérente et structurée.
Si le chemin vers la paix reste semé d’embûches, les récents développements montrent qu’une résolution du conflit est envisageable. La volonté politique, le respect du droit international et une coopération renforcée seront des éléments décisifs pour mettre un terme à une crise qui dure depuis plusieurs décennies. Les Nations Unies poursuivront leur soutien aux initiatives de paix et encourageront une gestion inclusive des ressources naturelles, perçue comme un levier essentiel pour stabiliser la région.
Eugène Laro