Face aux menaces croissantes pesant sur les ressources naturelles de la République Démocratique du Congo (RDC), l’Opposition Républicaine fait entendre sa voix. En toile de fond : une déclaration récente de l’ancien président américain Donald Trump, selon laquelle les États-Unis « bénéficient d’un grand nombre de droits miniers en RDC ». Des propos qui ont provoqué une vague d’indignation et d’inquiétude au sein de la classe politique congolaise.
« Devons-nous craindre des cessions secrètes de nos richesses stratégiques ? », s’interroge le député Gratien Iracan de Saint-Nicolas, chef de file de l’Opposition Républicaine. Dans une déclaration publique rendue ce week-end, il tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il qualifie de menace de « recolonisation économique » dissimulée sous le prétexte de la paix. Il exige ainsi une transparence absolue sur les clauses économiques des récents accords sécuritaires signés par le pays.
Ni coopération aveugle, ni silence complice
L’Opposition se dit favorable à une coopération internationale juste et équilibrée, mais rejette catégoriquement toute alliance conclue dans l’opacité ou au détriment de la souveraineté nationale. « La paix ne peut être un marché d’échange entre puissances, ni un troc diplomatique où le peuple perd sa voix, sa dignité et ses minerais », martèle Iracan, dénonçant un possible effacement de la volonté populaire au profit d’intérêts étrangers.
Appel à la transparence internationale et mobilisation citoyenne
L’Opposition appelle la communauté internationale des États-Unis à la SADC, en passant par l’Union africaine et l’ONU à œuvrer pour une paix juste, fondée sur la vérité et le respect du droit congolais. Elle propose la mise en place d’un mécanisme indépendant de suivi afin de vérifier la légalité de tout engagement minier évoqué par Washington et d’éclaircir la portée réelle de ces accords.
En guise de conclusion, le député Iracan en appelle directement au peuple congolais : « Restez vigilants et mobilisés. La souveraineté du Congo appartient au peuple. Elle n’est ni négociable, ni exportable. »
Heri Budjo Joël
