Une attaque meurtrière a été perpétrée dans la matinée du vendredi 27 juin 2025 par des miliciens identifiés comme membres de l’URDPC-CODECO. Ciblant le site de déplacés de Djangi, près de la paroisse catholique de Drodro (territoire de Djugu), cette agression a fait 11 morts et plus de 15 blessés.
La sénatrice Noëlla Bachebandey Manzalo, élue de Djugu, a réagi avec une vive émotion, dénonçant une « sauvagerie inacceptable» contre une population déjà vulnérable. Présente à Kinshasa, elle a exprimé sa profonde indignation et sa « grande tristesse» face à cette nouvelle tragédie.
Ce drame survient alors que se déroule, à Aru, un important dialogue dénommé « Aru 2 », censé proposer une solution durable à la crise sécuritaire qui mine la province de l’Ituri depuis plusieurs décennies.
Dans une déclaration transmise à la presse ce samedi 28 juin 2025, la sénatrice a présenté ses condoléances aux familles des victimes, se disant « profondément solidaire dans cette épreuve difficile ». Elle a également dénoncé la recrudescence des violences armées et exhorté les autorités provinciales et nationales à « assumer pleinement leurs responsabilités démantelant les groupes armés et en traduisant les auteurs de ces actes devant la justice.
Saluant les opérations militaires conjointes FARDC-UPDF, Mme Bachebandey a renouvelé son appui à cette stratégie, tout en appelant la population de Djugu à coopérer activement avec les forces armées congolaises et ougandaises, en vue de s’attaquer aux racines du conflit.
La parlementaire a aussi interpellé la MONUSCO, évoquant une « violation criante et répétée des droits des populations déplacées » par des miliciens qui, selon elle, « sabordent les efforts de paix engagés à Aru ».
Enfin, elle a exprimé sa déception face à « l’impact limité » du dialogue d’Aru, estimant qu’il ne répond « pas encore aux attentes des populations locales ». Elle a encouragé les chefs des groupes armés à renforcer les actions de sensibilisation au sein de leurs troupes, dans l’espoir d’« une paix définitive, seule garantie du développement intégral de l’Ituri ».
Eugène Laro