Une dizaine de personnes, dont des prestataires de santé et des agents des services œuvrant aux postes d’entrée, notamment le Service de Quarantaine Animal et Halieutique (SQAH), le Programme National de l’Hygiène aux Frontières (PNHF), la Police des Frontières et la Direction Générale de Migration (DGM), ont bénéficié d’une formation visant à renforcer leurs compétences en communication des risques et en engagement communautaire, dans le cadre de l’amélioration de la surveillance aux frontières.
Cet atelier a été organisé par le Programme National de l’Hygiène aux Frontières (PNHF), le Service de Quarantaine Animal et Halieutique (SQAH) et le Programme National de Communication pour la Santé Publique (PNCPS), en collaboration avec la Zone de Santé de Mahagi et avec le soutien de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM).
La formation théorique s’est tenue sur deux jours, du samedi 9 au dimanche 10 novembre 2024, suivie d’une troisième journée dédiée aux séances pratiques sur le terrain.
Ce projet cible 18 points d’entrée à travers la République Démocratique du Congo, dont ceux de Kasenyi, Mahagi et Aru en Ituri. Il concerne les communautés situées dans un rayon de 400 mètres autour de ces points d’entrée.
Les assises ont eu lieu dans la grande salle de réunion de la DGM d’Anzida, à la grande barrière douanière de Mahagi, située à plus de 15 km au nord de la commune de Mahagi, à l’entrée de la République Démocratique du Congo, au poste frontalier de Goli en Ouganda.
Le Dr Daniel Upar Keraure, Médecin Chef de Zone de Mahagi, a exhorté les participants à faire preuve d’assiduité et à s’investir pleinement dans cette formation, soulignant l’importance de leur rôle stratégique pour aider la communauté et le gouvernement à stopper tous les risques.
De son côté, l’inspecteur administratif de la coordination provinciale du programme national de l’hygiène aux frontières en Ituri, l’un des facilitateurs, a également félicité les parties prenantes et salué le soutien financier de l’OIM, encourageant les participants à mettre en pratique les connaissances acquises.
Confident Mukelo a déclaré : «Il faut mettre en pratique tout ce que vous avez reçu comme matières dans cette formation et cela doit nous permettre d’atteindre les objectifs de la communication des risques et de l’engagement communautaire aux points d’entrée. Et à la communauté, pratiquez toutes les activités de sensibilisation et de mobilisation communautaire pour encourager le changement de comportement que visent les partenaires et le gouvernement avec ce projet».
Du côté des participants, la satisfaction était palpable et ils se sont engagés à accompagner activement ce projet, qui vient renforcer la communication des risques dans la région.
Plusieurs modules ont été développés, notamment sur la communication, les maladies comme la Mpox, la rage, le choléra, la fièvre jaune, la typhoïde, le botulisme, la grippe aviaire, la peste, Ebola, ainsi que sur l’outil de collecte de plaidoyer et les rôles et responsabilités des acteurs de communication aux points d’entrée. Un plan d’action de communication a également été élaboré pour la frontière de Mahagi.
Deux radios locales, la Radio Communautaire la Colombe (RCC) et la Radio FADS, ont été choisies pour accompagner ce projet pendant deux mois, afin d’informer les communautés sur les risques quotidiens et promouvoir une meilleure prévention, protection et prise en charge, pour un engagement communautaire renforcé à travers des spots et émissions.
Jean Maurice Udaga