Le Fonds social de la République démocratique du Congo, désormais Cellule de Suivi des Projets et Programmes (CSPP), avec l’appui de la Banque mondiale, a assisté plus de 20 000 ménages à travers plusieurs chefferies du territoire de Mahagi, en Ituri. Cette aide s’inscrit dans la troisième phase de distribution du transfert monétaire inconditionnel , avec des montants variant entre 100, 200 et 300 dollars, en fonction des bénéficiaires n’ayant pas été servis lors des précédentes phases.
La distribution, qui fait suite au ciblage de la population initié depuis 2021, suscite la satisfaction des bénéficiaires, qui espèrent une poursuite du programme.
«Nous sommes tellement satisfaits. Grâce à cette assistance, j’ai pu construire une maison semi-durable, élever une chèvre et financer les études de mes enfants grâce à une activité génératrice de revenus que j’ai entreprise. Nous traversions une période difficile, mais aujourd’hui, nous voyons une amélioration. Nous espérons qu’une autre phase de distribution arrivera, car elle répond à des besoins réels», témoigne un habitant interrogé par
VisibilitéMediaPro.cd.
Les autorités locales, notamment les chefs de village et de groupement, saluent l’impact du programme mais demandent son extension aux zones non encore couvertes. Elles insistent sur l’importance d’un ciblage plus rigoureux, notant que certains vulnérables n’ont toujours pas reçu d’assistance.
La troisième phase du programme, débutée le 22 avril, s’est achevée le 5 mai 2025 dans plusieurs groupements répartis à travers les chefferies de War Palara, Djukoth, Anghal, Alur Djuganda, Panduru et Wagungu. Au total, 20 088 personnes, hommes et femmes, ont bénéficié de ce soutien financier.
Outre le transfert monétaire inconditionnel (TMI), le projet inclut plusieurs autres composantes :
- Les travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO), visant notamment l’entretien des rues dans la commune de Mahagi.
- Le transfert monétaire conditionnel, pour soutenir l’emploi et la relance économique.
- La construction d’infrastructures de base (écoles, structures sanitaires, puits d’eau), dont certaines restent inachevées.
Signalons que le programme représente une bouffée d’oxygène pour les populations locales et reste un levier essentiel pour renforcer la résilience des communautés en Ituri.
Jean Maurice Udaga