La montée de la criminalité dans le territoire de Mahagi, situé à plus de 180 km au nord de Bunia, inquiète le député provincial Benjamin Pirwoth Kadilo. Élu de cette circonscription, il dénonce une recrudescence des vols, tant à petite qu’à grande échelle, et appelle les autorités à agir rapidement pour endiguer ce phénomène.
Selon lui, les actes de banditisme se sont intensifiés ces deux derniers mois. Des commerçants et opérateurs économiques ont été ciblés, notamment un cambiste, un entrepreneur de Ngote, ainsi que des maisons d’habitation et commerces situés dans plusieurs quartiers de la commune de Mahagi. Les malfrats, opérant de nuit mais parfois aussi en plein jour, s’en prennent aux passants, pillent des commerçants sur les routes et volent des motos. Parmi ces criminels figurent, selon certaines sources, des éléments incontrôlés des forces de l’ordre, comme en atteste un récent dossier traité par l’auditorat militaire de Mahagi.
Face à cette situation préoccupante, l’honorable Benjamin Pirwoth Kadilo, dans un entretien accordé à Visibilité Media Pro, exhorte les jeunes à renforcer leur vigilance et appelle les autorités militaires et policières à instaurer un numéro vert permettant aux habitants de signaler les cas suspects. Il insiste également sur l’importance des patrouilles nocturnes pour traquer les bandits et rassurer la population.
«Nous condamnons avec la plus grande fermeté la recrudescence des actes criminels à Mahagi, où plusieurs maisons et commerces ont été récemment ciblés par des hommes armés. Ce sont des actes qui freinent le développement local. Nous encourageons les services de sécurité à intensifier leur présence et à multiplier les patrouilles nocturnes. Par ailleurs, la mise en place d’un numéro vert permettra aux habitants d’alerter rapidement les forces de l’ordre. Quant à la jeunesse, elle doit renforcer sa vigilance tout en respectant l’ordre public».
Dans un communiqué radiodiffusé sur les chaînes locales, l’administrateur militaire de Mahagi a demandé aux chefs de quartiers, avenues et chefferies d’identifier toute personne arrivant dans leur zone afin de prévenir l’infiltration de criminels.
De son côté, le colonel Disanoa Lalua Jacques condamne fermement ces actes qui semblent prendre de l’ampleur. Il exhorte les habitants à collaborer étroitement avec les forces de sécurité afin de mettre hors d’état de nuire les groupes criminels actifs dans la région.
Jean Maurice Udaga