Quatre (4) ans après l’instauration de l’État de siège en Ituri, l’administration militaire, par la voix de son porte-parole, le lieutenant Jules Ngongo, dresse un bilan qu’elle qualifie de « largement positif ». Selon lui, cette mesure exceptionnelle a permis une reconquête progressive du territoire, une amélioration sécuritaire et une reprise des activités socio-économiques dans plusieurs zones.
Sécurité et restauration de l’autorité de l’Etat
Instauré en mai 2021 sous la direction du lieutenant-général Johnny Luboya Nkashama, l’État de siège aurait permis de rétablir l’autorité de l’État dans la quasi-totalité de la province. Des zones jadis sous l’emprise des groupes armés locaux et étrangers, notamment à Aru, Irumu, Mahagi et Djugu, ont été stabilisées et sécurisées.
Le territoire d’Irumu serait aujourd’hui pacifié à plus de 80 %, tandis que Mambasa est présenté comme « protégé et sécurisé ». La menace des groupes armés tels que la CODECO, Zaïre, les ADF ou encore les FPIC aurait été « fortement réduite » grâce aux opérations coordonnées menées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Relance de la vie sociale et économique
L’administration militaire se félicite également de la reprise progressive des activités économiques et sociales. « L’État de siège a favorisé le retour des déplacés internes, la relance de l’agriculture et la libre circulation sur les axes routiers », souligne le lieutenant Ngongo.
Le renforcement des infrastructures, appuyé par le gouvernement central, a notamment facilité la mobilité et l’accès aux zones autrefois enclavées.
Développement des infrastructures
Sous la supervision du gouverneur militaire, plus de 60 kilomètres de voirie urbaine ont été asphaltés à Bunia. Plusieurs bâtiments administratifs détruits lors des affrontements ont été reconstruits ou rénovés, des réalisations perçues comme des signes tangibles du retour de l’autorité de l’État.
Cohésion communautaire et réconciliation
L’Etat de siège aurait également contribué à apaiser les tensions communautaires, grâce aux efforts de dialogue intercommunautaire engagés par les autorités militaires. Ces initiatives visent à restaurer la confiance et à renforcer la coexistence pacifique entre les différentes populations de la province.
Heri Budjo Joël