La justice militaire congolaise a annoncé l’ouverture prochaine d’une information judiciaire contre Thomas Lubanga, leader du mouvement armé Convention pour la Révolution Populaire (CRP), ainsi que plusieurs de ses proches collaborateurs.
Cette décision fait suite aux conclusions d’une enquête préliminaire menée lundi 5 mai par une équipe de l’auditorat militaire supérieur dans la localité de Nyamamba, sur le littoral du lac Albert, dans le territoire de Djugu (province de l’Ituri).
D’après des sources proches de l’enquête, cette initiative judiciaire s’inscrit dans le contexte des violents affrontements survenus récemment entre les miliciens de la CRP et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la région.
Ces combats, particulièrement intenses, ont entraîné des pertes dans les rangs de la milice et accru la pression sur ses dirigeants, dont les responsabilités dans les violations graves du droit humanitaire et les atteintes à la sécurité de l’État sont de plus en plus dénoncées.
L’auditorat militaire entend désormais approfondir les charges pesant contre Thomas Lubanga, ancien détenu de la Cour pénale internationale, soupçonné de jouer un rôle actif dans la recrudescence de la violence armée en Ituri via la CRP.
Les autorités militaires assurent que cette procédure judiciaire vise à faire respecter l’État de droit et à renforcer la lutte contre l’impunité dans l’est de la République démocratique du Congo.
Rédaction