Des acteurs étatiques, humanitaires locaux et internationaux de l’Ituri ont signés la charte pour la localisation de l’aide humanitaire de qualité et efficace en République démocratique du Congo.
C’est à l’issue d’un atelier organisé à Bunia, axé sur la promotion du système humanitaire inclusif piloté localement pour des actions humanitaires efficace, durable et de qualité, centré sur le bien-être de la population en situation de vulnérabilité.
« Nous vulgarisons les outils de la Charte pour le changement en vue de mobiliser les acteurs étatiques, des ONGs locales et internationales à s’approprier le processus de la localisation de l’aide humanitaire», a fait savoir Meschack Nakanywenge, point focal du réseau de la charte pour le changement au Nord-Kivu et en Ituri.
Pour ce, a-t-il ajouté, «il a été nécessaire de consulter la base, de recueillir les avis, les orientations, l’appui et l’engagement actif des acteurs locaux, de la société civile».
Apres d’intense travail de deux jours, les participants ont, à l’unanimité, approuvé cette politique nationale des actions humanitaires et de développement de la RDC et facilité la mise en jour de la loi 004/2001 à ses article 42 et 43 pour que toutes les parties prenantes se sentent responsables et impliquées conjointement pour une localisation efficace dans le pays.
«Tous se sont engagés pour soutenir le processus en cours. Nous retenons leur détermination et l’intérêt qu’ils ont pu prouver pour cette thématique de la localisation de l’aide humanitaire», a dit Meschack, le directeur exécutif de l’ ONGD UPDDH.
Qu’entend-on par localisation de l’aide humanitaire?
La localisation de l’aide humanitaire est «un processus qui vise à mettre les acteurs humanitaires locaux, les acteurs étatiques et la société civile au centre de toute action humanitaire».
Elle consiste à accroître l’investissement international et le respect du rôle des acteurs locaux, dans le but d’augmenter la portée, l’efficacité et la redevabilité de l’action humanitaire.
Les acteurs humanitaires locaux sont les premiers à intervenir en cas de catastrophe, de crise et ont souvent accès à des zones auxquelles les acteurs internationaux n’ont pas accès. Leur présence au sein des communautés avant, pendant et après les crises signifie qu’ils sont généralement les mieux placés pour relier les efforts de réponse immédiate au renforcement de la résilience, à la préparation et au rétablissement à plus long terme.
Cette politique nationale de localisation de l’aide humanitaire c’est aussi une façon de repenser le secteur humanitaire à partir de la base. Investir de manière durable, veiller à ce que les mécanismes de coordination humanitaire internationale soient accueillants, adaptés au contexte et pertinents pour les acteurs humanitaires locaux.
Selon M. Nakanywenge, il sera question aussi de mené des plaidoyers pour que un fonds soit rendu disponible comme le cas de Fonarev aux actions humanitaires et au développement en RDC.
« Nous sommes un pays qui a connu plus des crises humanitaire et qui continue à le connaître. Le mouvement des populations, l’insécurité alimentaire, la montée des eaux qui nous causes de dégât et des pertes énorme », a-t-il dit.
C’est ainsi que, HDC- UPDDH plaide au gouvernement congolais de rendre disponible un fonds qui puisse faciliter la gestion locale des crises humanitaires.
Organisée par le réseau congolais pour le changement ( C4C-RDC) et HDC en partenariat avec l’ONG Trocaire cette activité dite « ensemble vers une localisation de l’aide humanitaire de qualité et redevable en RDC s’est tenu du 11 au 12 septembre 2024 dans la salle de l’hôtel Kirikou à Bunia et a regroupé près de 60 participants. Un atelier du genre organisé pour la première fois en Ituri.
Heri Budjo Joël