Tous les dialogues organisés avec les groupes armés œuvrant en province de l’Ituri, ont montré leur limite.
Cette déclaration est du député provincial de Djugu et ancien bourgmestre de la commune rurale de Mongbwalu, Jean-Pierre Bikilisende Badombo, lors d’une interview accordée ce mercredi 22 mai 2024, à visibilitemediapro.cd, après avoir constaté la recrudescence de violences des groupes armés dans le secteur de Banyali-Kilo.
« L’état congolais doit imposer son autorité. Les dialogues avec les groupes armés ont montré leur limite. Tant que l’autorité de l’Etat ne sera pas imposée, je pense que nous allons continuer à aller des dialogues aux dialogues indéfiniment et de compter des morts », a-t-il déploré.
Et de poursuivre: » il y a eu du dialogue à Nairobi, à Aru, dernièrement devant Jean-pierre Bemba, vice-premier ministre, ministre de la défense nationale, à Bunia le 19 et le 26 avril 2024 alors qu’est-ce-que cela a apporté ? Cela a-t-il limité les dégâts, les tueries ou les hostilités ? Je ne pense pas » a regretté cet élu de Djugu.
Par ailleurs, il a invité l’Etat à prendre des mesures fortes à l’encontre des groupes armés qui circulent illégalement avec les armes, estimant que seul l’État a le monopole des répressions et des violences.
« Aucun détenteur illégal n’est autorisé de circuler avec les armes et d’imposer sa loi au vu et au su de l’État. Seuls, les éléments des FARDC et de la police nationale Congolaise en sont autorisés », a fait savoir l’ancien Bourgmestre de la commune de Mongbwalu, une entité secouée par les violences de la milice CODECO.
A signaler que des corps sans vie ont été découverts dernièrement à Mongbwalu, commune rurale située à plus ou moins 80 km de Bunia, territoire de Djugu, ce qui a créé des agitations dans le chef de la population où les activités socio-économiques ont été paralysées pendant deux jours.
Jonas Mukonkole