Le port des mini-jupes par les femmes et jeunes filles suscite des avis partagés dans la commune de Mongbwalu, située à environ 85 km au nord de Bunia, dans le territoire de Djugu. A l’occasion de la journée mondiale dédiée à cette tenue, Visibilitemediapro.cd a recueilli diverses opinions, vendredi 6 juin 2025.
Pour certaines habitantes, la mini-jupe est une tenue sans problème et même un élément du charme féminin. «Elle participe au décor féminin. Certains garçons peuvent être séduits, mais d’autres non», affirme une résidente du quartier Dépôt.
A l’inverse, certaines personnes estiment que ce vêtement est inapproprié. Une élève de l’Institut Goli déclare : «Je ne porte pas de mini-jupes, car elles exposent une grande partie du corps. J’aurais préféré que celles qui ont des taches cutanées privilégient les pantalons».
Mme Alesi Dorcas, agente du bureau genre, enfant et famille à Mongbwalu, met en garde contre les risques que poserait cette tenue. «La valeur d’une femme passe aussi par sa manière de s’habiller. Malheureusement, certains parents tolèrent ce style vestimentaire. Et lorsque des violences surviennent, ce sont eux qui viennent se plaindre à la police et au bureau genre», regrette-t-elle.
Inventée par le maître tailleur Lucien Langman en 1962, la mini-jupe continue de susciter des débats, entre liberté vestimentaire et normes sociales.
Mathieu Vatsos