Le lieutenant-général Johnny Luboya N’Kashama, gouverneur militaire de l’Ituri, a rendu visite à l’équipe médicale de Médecins Sans Frontières (MSF) Suisse à l’hôpital général de Référence de Bunia. Il a tenu à encourager le personnel soignant et à apporter son soutien aux patients bénéficiant de la campagne de chirurgie réparatrice des fentes labio-palatines, menée en collaboration avec l’ONG internationale Samaritan’s Purse.
Cette troisième édition de la campagne, qui s’est déroulée du 22 au 28 mars, a permis de prendre en charge des enfants et des adultes atteints de cette malformation congénitale.
Les patients provenaient de l’ensemble de l’Ituri, ainsi que des provinces voisines issues de l’ancienne province Orientale, notamment le Bas-uele et le Haut-Uelé.
Le chef de mission de MSF Suisse en RDC a souligné les conséquences des conflits sur la population civile de l’Ituri : « Le rapport publié à ce jour documente la violence subie par les civils entre 2023 et décembre 2024, mettant en lumière une situation difficile pour une population en quête de soins de santé et de moyens de subsistance. » Il a appelé les acteurs concernés à respecter le droit international humanitaire et à investir davantage dans le renforcement du système de santé local, fragilisé par des années de conflit et de pillage des infrastructures.
Pour sa part, l’autorité provinciale a insisté sur l’importance de cette initiative humanitaire : « Ce qui compte, c’est ce que nous faisons ici, redonner le sourire à nos enfants. Vous avez vu, des patients viennent du Bas-Uélé, d’Isiro… C’est ici, à Bunia, que cette magie opère. Cette campagne est une véritable opportunité. »
Le LtGen Luboya N’Kashama a également exprimé sa gratitude envers Samaritan’s Purse et ses partenaires, saluant leur confiance et leur soutien constant à la population de l’Ituri.
Signalons que cette campagne chirurgicale témoigne de l’importance des efforts conjoints entre les autorités provinciales et les organisations humanitaires et les donateurs pour améliorer les conditions de vie des communautés les plus vulnérables de l’Ituri.
Jonas Mukonkole