Le Conseil pour le Développement de l’Agriculture en République Démocratique du Congo (CODA-RDC) recommande au ministre de l’Agriculture de délivrer une carte de planteur permettant aux agriculteurs de faire circuler librement leurs produits champêtres.
Cet avis, émis par Obata Angoma Joseph, coordonnateur du CODA-RDC, est la conséquence des multiples souffrances que traversent les agriculteurs de cacao, café et papaye dans les territoires d’Irumu et Mambasa, dans la province de l’Ituri.
Dans cette partie de l’Est du pays, les agriculteurs éprouvent beaucoup de difficultés, alerte le CODA-RDC, qui affirme que la population cultivatrice se heurte à plusieurs problèmes freinant leur épanouissement.
«L’agriculture constitue l’ossature principale de la vie quotidienne : que vous fassiez tel ou tel travail, sans manger vous ne valez à rien», a déclaré Obata Angoma Joseph.
Ces difficultés se manifestent souvent à trois niveaux : dans les champs, en cours de route lors de l’évacuation des produits, et à domicile, a-t-il affirmé.
«Insécurité causée par les terroristes ADF/NALU d’une part, et insécurité causée par des bandits qui se déguisent en ADF/Nalu pour voler les produits des agriculteurs d’autre part,»a-t-il déploré.
Le CODA-RDC demande aux FARDC de les accompagner dans les activités champêtres et appelle la justice à faire son travail.
Il invite également les chefs coutumiers à sensibiliser les jeunes à pratiquer la culture pérenne et exige la mutation des équipes militaires auteurs de tracasseries.
Signalons que le 7 novembre 2024, le Cabinet Consulting, en collaboration avec les autorités politico- administratives et les agriculteurs épris de l’esprit patriotique, dont ceux réunis au sein du CODA-RDC, a organisé une journée de réflexion stratégique Agripeace.
Cette réflexion, tenue à Komanda, chef-lieu de la Chefferie des Basili, concernait spécialement la protection et la sécurisation des agriculteurs de la province de l’Ituri face aux vols de leurs produits champêtres, notamment le cacao, ainsi qu’aux tracasseries administratives et militaires allant jusqu’aux arrestations arbitraires des paysans.
Heri Budjo Joël