Dans un climat toujours marqué par l’insécurité persistante à l’Est de la République démocratique du Congo, la sénatrice Noëlla Bachebandey Manzalo a exprimé son soutien total à l’extension des opérations militaires conjointes Shujaa, menées par les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF). Cette nouvelle phase couvre désormais une portion élargie de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Intervenant depuis Kinshasa au lendemain de la signature officielle de cette nouvelle étape opérationnelle, la sénatrice a souligné l’importance d’une riposte militaire coordonnée face à la prolifération des groupes armés, notamment dans le territoire de Djugu. Dans le secteur de Banyali Kilo, 13 des 15 groupements restent sous l’emprise de milices locales.
« Cette initiative est accueillie à bras ouverts. Elle incarne la volonté de tourner enfin la page sombre de la guerre en Ituri », a-t-elle déclaré, saluant la vision du président Félix-Antoine Tshisekedi, favorable à une approche à la fois ferme et inclusive pour ramener la paix.
Toutefois, au-delà de la réponse militaire, la sénatrice plaide pour une mobilisation collective. Selon elle, la population locale, en particulier celle de Djugu, doit être impliquée activement dans le processus de pacification. « La paix ne peut se limiter à une décision d’État : elle doit devenir une réalité vécue. Chaque citoyen doit s’engager dans la lutte contre l’insécurité », a-t-elle insisté.
Dans cette optique, elle a lancé un appel à l’unité, à la solidarité et à la vigilance citoyenne, estimant qu’aucune armée ne peut triompher sans le soutien de la population.
Considérée par plusieurs observateurs internationaux comme une étape cruciale, l’élargissement des opérations Shujaa pourrait marquer un tournant dans les efforts régionaux pour restaurer l’autorité de l’État et la paix dans les provinces longtemps ravagées par les violences armées.
Eugène Laro