Après plus d’un mois de fermeture due à l’insécurité, l’Hôpital Général de Référence (HGR) de Fataki, dans le territoire de Djugu, a rouvert ses portes à la faveur d’une accalmie relative. Une nouvelle qui soulage les quelque 169 000 habitants privés de soins secondaires depuis le 14 mars.
Durant cette période de fermeture, l’accès aux services médicaux essentiels, notamment les urgences, la maternité et les soins pédiatriques, a été gravement perturbé, aggravant une situation humanitaire déjà critique.
Le retour progressif du personnel médical s’opère dans un climat encore incertain. Dans les zones de conflit, les structures de santé restent particulièrement vulnérables. Les autorités sanitaires et les acteurs humanitaires insistent sur l’urgence de renforcer la protection des infrastructures médicales et du personnel soignant.
Dans son rapport mensuel d’avril 2025, l’OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies) alerte sur les conséquences prolongées de l’instabilité à Djugu, notamment la dégradation des services sociaux de base et le déplacement massif de populations.
La réouverture de l’hôpital a été rendue possible grâce à la coordination entre les autorités locales et les partenaires humanitaires. Des mesures sont en cours pour réhabiliter les équipements, assurer l’approvisionnement en médicaments essentiels et offrir un soutien psychosocial au personnel médical.
Dans un contexte où les besoins humanitaires demeurent criants, cette reprise des activités médicales à Fataki apparaît comme une avancée précieuse, mais encore fragile, en attendant des solutions durables pour la stabilisation du territoire de Djugu.
Heri Budjo Joël