Il est traité de tous les noms, le lieutenant-général Johnny Luboya Nkashama, gouverneur militaire de la province de l’Ituri au nord-est de la République Démocratique du Congo. Il fait l’objet régulièrement d’un torrent d’injures sur les réseaux.
Cela s’est accentué après le récent massacre de 15 civils à Tali-Singo, dans la chefferie de Bahema-Nord, en territoire de Djugu, après une longue période d’accalmie. Des internautes fustigent l’inefficacité, selon eux des forces de défense et de sécurité à mettre fin aux violences en Ituri.
Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, a jugé « diffamatoires » les attaques contre le gouverneur militaire qui constituent, a-t-il ajouté, « un outrage envers l’armée »
« Tous ces propos poussiéreux, des propos diffamatoires, des mensonges, des montages d’intoxication sont plutôt proférés contre l’armée parce que l’armée est représentée ici en Ituri par le gouverneur militaire, commandant des opérations, le lieutenant-général Johnny Luboya Nkashama. Cela veut dire que toute campagne de diabolisation à l’encontre de l’autorité provinciale (militaire), c’est contre l’armée. Et d’ajouter, « ces propos visent à créer de fissure entre la population et son armée ».
Il motive son affirmation par l’article 87 du code pénal militaire qui définit l’outrage à l’armée comme étant « toute expression injurieuse dirigée contre les Officiers et hommes du rang des Forces armées sans indiquer les personnes visées. L’auteur en est puni de six mois à cinq ans,… », a-t-il indiqué.
M. Ngongo précise que les auteurs de ces propos diffamatoires sont bien identifiés.
« Nous les connaissons bien, nous allons les traquer et bientôt les mandats d’arrêts seront lancés à leur encontre pour qu’ils puissent répondre de leurs actes », a dit Lieutenant Jules Ngongo.
Les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu durement frappées par la violence des groupes armés et les massacres de civils, sont sous état de siège depuis mai 2021. Une administration militaire mise en place pour restaurer l’autorité de l’état et mettre fin à ces violences.
Cette mesure exceptionnelle a été décrétée après concertation entre le chef de l’Etat et le Conseil supérieur de la défense, constitué notamment, du premier ministre et de deux présidents de deux chambres du parlement.
Rédaction