Au moins 19 journalistes et 37 membres des forces vives de Kasenyi (secteur de Bahema Sud) et de Tchomia (Chefferie de Bahema Banywagi) ont été outillés jeudi et vendredi à Kasenyi sur la lutte contre la désinformation et le discours de haine dans cette région de littoral du lac Albert, au sud de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Organisée par la section de l’information publique de la MONUSCO, cette rencontre visait à sensibiliser les journalistes, les membres d’association des jeunes, des femmes et acteurs de la société civile sur ces deux fléaux susceptibles de créer des tensions et des conflits communautaires dans une province de l’Ituri déjà confrontée aux diverses violences.
La désinformation « c’est le fait de diffuser, de partager de fausses nouvelles, infox, informations fallacieuses, dans le but de nuire, de manipuler l’opinion ou de tromper des personnes ».
A cela s’ajoute, le discours de haine répandu sur les réseaux sociaux avec « des conséquences qui peuvent être désastreuses pour la paix sociale et la cohabitation pacifique entre communautés ».
« Ainsi, dans le cadre de transition de la MONUSCO, notre souci étant de préserver la cohésion et la paix sociale, nous avons voulu renforcer la capacité de différents acteurs sociaux qui sont leaders d’opinions pour qu’ils combattent efficacement la désinformation et le discours de haine qui peuvent créer des tensions et des conflits au sein des communautés », a indiqué Madame Liliane Nyatcha, cheffe de l’information publique de la MONUSCO en Ituri.
Des recommandations particulières ont été faites aux journalistes sur leurs responsabilités face aux contenus erronés dont ils sont parfois des auteurs ou des relais de façon consciente ou non.
« Nous travaillions dans l’ignorance », ont déclaré certains journalistes qui prennent désormais l’engagement de lutter contre la désinformation, des fausses informations véhiculées sur les réseaux sociaux.
« Nous, journalistes avons une lourde responsabilités de bien recouper les informations avec des sources sûres et crédibles. Nous ne devons plus publier ou transférer des Fakenews, des Infox sur les réseaux sociaux ou dans nos médias respectifs. Cet échange nous a interpellé à demeurer professionnel dans notre métier », a dit Papy Kongolo, responsable de la radio Tempête du Lac.
Cette série de sensibilisation sur la lutte contre la désinformation et le discours de haine est déjà organisée dans d’autres coins de la province, notamment à Komanda, Tchabi, Boga et dans la ville de Bunia.
Rédaction