A l’occasion de la Journée mondiale des espèces menacées, célébrée le 11 mai, Alain Mukiranya, assistant du directeur du Parc national de la Maiko, a alerté sur les dangers qui pèsent encore sur les espèces emblématiques de la région orientale. Parmi elles, l’okapi, le chimpanzé de l’Est en Ituri et le rhinocéros blanc de la Garamba (Haut-Uelé).
Selon l’expert en protection de la faune, plusieurs facteurs contribuent au déclin de ces espèces :
- La destruction de l’habitat due à l’exploitation forestière et minière
- Les conflits armés qui favorisent le braconnage ;
- Le changement climatique modifiant les écosystèmes.
Qualifiant ces menaces de »poison pour la biodiversité », Alain Mukiranya a souligné que certaines espèces, comme le rhinocéros blanc, sont au bord de l’extinction. Toutefois, il estime que des recherches approfondies sont nécessaires pour confirmer la disparition imminente de cette espèce emblématique.
Dans ce contexte, l’expert exhorte le gouvernement à renforcer l’application des lois sur la faune et la flore en République démocratique du Congo. Il demande également à la justice de sanctionner fermement les infractions. Enfin, il appelle à une mobilisation de fonds afin de soutenir l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature (ICCN), qui œuvre pour la préservation des espèces protégées.
Une urgence qui, en cette journée dédiée aux espèces menacées, rappelle l’importance de la conservation de la biodiversité pour les générations futures.
Jérémie Kaseke