Cent (100) chiens ont été vaccinés gratuitement contre la rage canine, vendredi 24 octobre 2024, à l’Université de Bunia. Cette campagne symbolique s’est déroulée en marge d’une journée scientifique dédiée aux zoonoses ces maladies transmissibles entre l’homme et l’animal — organisée par l’Ong Action pour la Protection de la Santé Humaine, Animale et Végétale (APROSHAV) en collaboration avec la Division provinciale de la Pêche et Élevage.
La présidente de l’APROSHAV, Madame Anastasie Sika, qui a financé les cent doses de vaccin, a expliqué à la presse que son organisation a voulu mettre l’accent sur la rage, une maladie « proche de la communauté » à travers les animaux de compagnie tels que les chiens et les chats.
« Cette vaccination symbolique est un message fort adressé aux détenteurs de chiens et chats pour qu’ils prennent l’habitude de vacciner leurs animaux chaque année », a déclaré Mme Sika, soulignant que la durée d’immunisation du vaccin contre la rage est de douze mois.
De son côté, M. Fiston Kabaseke, chef de la Division provinciale de la Pêche et Élevage, a lancé un appel pressant au gouvernement central et provincial, ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers, afin qu’ils mobilisent davantage de moyens pour étendre la sensibilisation et la vaccination contre la rage canine sur toute l’étendue de la province de l’Ituri.
« Nous appelons le gouvernement à organiser et à rendre disponibles les vaccins contre la rage canine dans tous les territoires et villages de l’Ituri. C’est une question de santé publique », a-t-il insisté.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale de la rage, célébrée le 28 septembre de chaque année, pour rappeler l’importance de la prévention et du contrôle de cette maladie mortelle.
Selon la FAO, la rage tue environ 60 000 personnes chaque année dans le monde, dont 99 % sont infectées par des chiens. En Afrique centrale, la rage demeure endémique dans la plupart des pays, avec des risques élevés de flambées épidémiques en milieu urbain.
En République démocratique du Congo, la lutte contre la rage humaine relève à la fois du Ministère de la Santé et de celui de la Pêche et Élevage. Toutefois, le pays fait encore face à plusieurs défis, notamment le manque de coordination multisectorielle et l’absence d’une stratégie nationale de contrôle.
Les organisateurs de cette journée scientifique espèrent que ces efforts, bien que symboliques, serviront de point de départ vers une campagne plus large et durable contre la rage dans la province de l’Ituri et à travers le pays.
Rédaction
