Le climat d’insécurité continue de s’aggraver dans le territoire de Mambassa, plongeant la population locale dans une inquiétude grandissante. Le mercredi 25 juin 2025, vers 19h, M. Apotele, opérateur économique bien connu dans la région, a été victime d’un braquage perpétré par des hommes en tenue militaire et lourdement armés. Les assaillants ont emporté une somme estimée à 3 000 dollars américains.
Selon des sources locales, ce braquage s’inscrit dans une série de cinq incidents similaires enregistrés en une semaine dans différents quartiers, tous impliquant des individus armés non identifiés. Les habitants dénoncent l’inaction des autorités et alertent sur une situation devenue intenable.
Des témoignages font état de la participation présumée d’un militaire connu dans la zone, vu en repérage dans les parcelles en journée avant de revenir la nuit, accompagné de complices. « Nous demandons l’arrestation immédiate de ces militaires impliqués. À défaut, la population pourrait se faire justice elle-même », prévient un habitant sous anonymat.
Par ailleurs, dans la nuit du mercredi à jeudi, aux alentours de 3 heures du matin, une attaque a visé une position du groupe armé Wazalendo dans la localité d’Elake, à une dizaine de kilomètres à l’est de Luemba, en chefferie de Babila-Bakwanza. L’assaut, attribué à des présumés membres des Forces démocratiques alliées (ADF), a coûté la vie à trois combattants de Wazalendo et fait quatre blessés, pris en charge à l’hôpital local.
Le bilan provisoire évoque également des commerces pillés et plusieurs disparus parmi la population civile.
« La situation devient critique. Cela fait plus de deux mois que nous alertons sur la présence de l’ennemi dans la région, sans aucune réponse concrète des autorités », dénoncent des membres de la communauté, appelant à une réaction rapide et à un renforcement des dispositifs sécuritaires.
Eugène Laro