La coalition Notre Terre Sans Pétrole dénonce la mauvaise gestion du gouvernement congolais face aux catastrophes naturelles. Dans un communiqué de presse intitulé « Inondations à Kinshasa : une catastrophe évitable, une gestion à repenser », cette organisation, qui regroupe des acteurs de la société civile environnementale, des activistes écologistes, des défenseurs des droits humains et de la justice sociale, appelle les autorités à prendre au sérieux la menace du changement climatique et à reconnaître son impact profond sur la nation et sa population.
Selon la coalition, « les inondations meurtrières que connaît régulièrement la capitale Kinshasa ne sont ni naturelles, ni inévitables. Elles sont le résultat direct de l’urbanisation désordonnée, du manque de planification, de la déforestation urbaine, de la mauvaise gestion des déchets et de l’inaction chronique des autorités face à des menaces connues. Elles révèlent une crise à la fois environnementale, climatique, sociale et politique ».
Pour ces organisations, « les efforts doivent viser à renforcer la résilience des communautés, et non à compromettre la jouissance de leurs droits les plus fondamentaux ».
Le communiqué met également en évidence les causes structurelles du phénomène : « les constructions illégales dans les zones inondables, les routes dépourvues de systèmes de drainage, la suppression des zones humides et la bétonisation sans plan global ont rendu les sols imperméables. L’eau ne peut plus s’infiltrer, ruisselle brutalement, gonfle les rivières et provoque des crues dévastatrices. Le manque d’entretien des cours d’eau, souvent obstrués par des déchets plastiques, aggrave cette situation ».
Si l’absence de mesures de reboisement fragilise davantage l’écosystème urbain, la coalition Notre Terre Sans Pétrole affirme que Kinshasa ne peut pas continuer à subir ces catastrophes à répétition. Elle doit être repensée. La République Démocratique du Congo mérite un avenir digne, juste et résilient.
Heri Budjo Joël