La Cour Pénale Internationale (CPI) a émis ce jeudi 21 novembre 2024 un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à Gaza, territoire palestinien.
Selon la CPI, ces crimes ont été commis «à partir du 8 octobre 2023 jusqu’au 20 mai 2024, jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt ».
Cette période commence au lendemain des massacres perpétrés le 7 octobre 2023 en Israël par le Hamas, qui ont déclenché une réaction massive d’Israël contre les combattants du Hamas dans la bande de Gaza.
Les bombardements israéliens ont touché des civils, des maisons, des structures sanitaires et des camps de déplacés.
Depuis octobre 2023, les autorités israéliennes ont provoqué le déplacement forcé massif et délibéré de civils palestiniens à Gaza, ce qui les rend responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, selon Human Rights Watch.
Pour les mêmes chefs d’accusation, la CPI a également délivré des mandats d’arrêt contre l’ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et contre le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif.
La CPI ne disposant pas de forces de police pour exécuter ces mandats, elle compte sur la coopération des États membres pour arrêter les trois hommes s’ils se présentent sur leur territoire.
Les Etats-Unis, alliés d’Israël et non membres de la CPI, rejettent catégoriquement cette décision.
C’est une première dans l’histoire de cette juridiction internationale de viser des dirigeants de pays puissants.
En mai 2023, la CPI avait déjà émis un mandat d’arrêt contre le Président russe Vladimir Poutine pour des crimes contre l’humanité commis en Ukraine.
Créée le 1er juillet 2002 avec l’entrée en vigueur du Statut de Rome, la CPI a d’abord statué sur des crimes commis par des Congolais, notamment en Ituri entre 2002 et 2003. Thomas Lubanga, Germain Katanga et consorts étaient les premiers prisonniers de cette Cour.
Rédaction