A l’ouverture de la session extraordinaire mardi 4 février 2025, le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a indiqué que les députés nationaux sont appelés à proposer des stratégies pour restaurer une paix durable dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Avec l’évolution des combats sur le terrain, notamment dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, le Président de la chambre basse du Parlement congolais a exprimé son inquiétude quant à la gestion de cette crise.
«Le temps ne joue pas à notre faveur», a déclaré Vital Kamerhe.
Il a ajouté : «Nous voulons frapper les agresseurs, mais ils ne sont pas seuls. Derrière eux, il y a des puissances. Si nous continuons cette guerre ainsi, nous nous retrouverons dans une situation similaire à celle du passé.»
Il a souligné : «Nous sommes confrontés à un complot visant à la balkanisation de la RDC. Si nous passons notre temps à discuter ici, nous risquons de nous réveiller avec un pays divisé, comme c’était le cas autrefois avec un Parlement à Lubumbashi, un autre de Gbadolite à Kisangani, et un autre encore de l’Ituri à Tanganyika. Nous devons tirer les leçons du passé pour éviter que cela ne se reproduise.»
Selon Vital Kamerhe, «le Président veut négocier, mais sans vendre le Congo. La seule négociation possible est que l’ennemi se retire de la RDC».
Alors que l’ennemi progresse dans plusieurs localités du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, le Président de la chambre basse du Parlement congolais a précisé que, pendant cette session extraordinaire convoquée à la demande du Président de la République, les députés et sénateurs devraient réfléchir et contribuer aux volets «diplomatique et politique» pour gagner ce combat.
L’objectif, selon lui, est de faire triompher la paix sans compromettre la souveraineté, la dignité et l’intégrité territoriale du pays.
Au cours de cette séance plénière extraordinaire, Vital Kamerhe a confirmé la prise de Nyabibwe par les rebelles du M23 après Minova, la nuit de mercredi 6 février. Les rebelles sont désormais à Ihusi, à quelques minutes de Katana, près de Bukavu (chef-lieu du Sud-Kivu).
Pour lui, il est temps de présenter au Président de la République «des faits réels» et non «de fausses nouvelles», et de reconnaître que la situation est «grave».
Rédaction