La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont franchi une étape diplomatique majeure en signant une déclaration de principes sous l’égide du secrétaire d’État américain.
Ce document engage les deux nations à reconnaître mutuellement leur souveraineté et leur intégrité territoriale, tout en privilégiant des moyens diplomatiques et négociés pour résoudre leurs différends.
Inspirée des efforts régionaux et internationaux déjà entrepris, cette initiative pourrait ouvrir la voie vers une paix durable, la stabilité et un développement économique intégré dans l’est de la RDC, mettant ainsi un terme aux décennies de conflits qui déchirent la région des Grands Lacs.
La déclaration a été signée par Thérèse Wagner, ministre des Affaires étrangères de la RDC, et Olivier Nduhungirehe, son homologue rwandais.
« Nous signons cette déclaration de principes non pas comme un simple geste symbolique, mais comme un véritable engagement politique », a affirmé Mme Wagner, soulignant qu’elle constitue une avancée vers la paix et la restauration de la confiance entre États.
Dans le cadre de cet engagement, Kinshasa et Kigali conviennent de soutenir la mission onusienne MONUSCO conformément à son mandat, de faciliter ses opérations visant à la protection des populations civiles et de respecter toutes les obligations définies par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Les deux pays ont jusqu’au 2 mai 2025 pour parvenir à un accord de paix et de développement économique, selon une source diplomatique américaine.
La RDC accuse régulièrement le Rwanda de déstabiliser l’est du pays en soutenant les rebelles du M23/AFC.
Depuis plus de trois mois, ces derniers ont pris le contrôle de plusieurs villes stratégiques, dont Goma et Bukavu, ainsi que plusieurs autres localités du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Kinshasa qualifie ces combattants de « pantins » du gouvernement rwandais.
Rédaction