L’impraticabilité des routes, l’insécurité et le dérèglement climatique freinent le commerce du miel en Ituri, a déclaré un apiculteur de Nioka en territoire de Mahagi, à l’occasion de la journée mondiale des abeilles célébrée le 20 mai de l’année.
« Je suis Dhegbo Koba, ça fait huit ans que je fais l’apiculture à Nioka puis je ramène le produit à Bunia. Ce commerce connait ces derniers temps des difficultés à cause des routes impraticables et de perturbation des climats ».
M. Degbo indique que plusieurs bidons treinent du lieu de l’élevage et sur un intervalle de 12 mois équivalant à la durée de l’apiculture, 6 à 8 bidons sont remplis de miel.
Au regard de la rentabilité, il plaide pour une sensibilisation intense afin d’accroître le nombre d’apiculteurs qui est encore minime à travers l’Ituri.
De son côté, Madame Naomi Abiba, une vendeuse de miel au marché central, invite les uns et les autres à accorder une importance aux abeilles, elles qui constituent une source de revenus pour les ménages.
« Je vends le miel aujourd’hui, ça fait 20 ans. J’ai fait étudier mes enfants dans ce commerce, j’ai fait bien de choses toujours avec le miel. Pour moi, celui ou celle qui va s’amuser avec les abeilles… vraiment protégeons-les pour le bonheur de la famille ».
Notons que les abeilles présentent beaucoup de bienfaits de part leur rôle dans la fourniture d’aliments : le miel pour la santé, mais aussi dans l’environnement. « Les abeilles jouent un rôle crucial dans la pollinisation des plantes, assurant ainsi la production de nombreux fruits et légumes essentiels à notre alimentation. Leur déclin met en péril notre sécurité alimentaire et la diversité de notre régime alimentaire ».
Jérémie Kaseke