Le président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, et son homologue du Rwanda, Paul Kagame, se rencontreront le dimanche 15 décembre 2024 à Luanda, en Angola, pour une nouvelle négociation sur la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, sous la médiation du président angolais João Lourenço.
Cette rencontre intervient après trois étapes importantes du processus de Luanda, a indiqué la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, dans une interview accordée à VOA le vendredi 13 décembre.
«La première étape a été l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 4 août 2024. La deuxième étape a consisté en la mise en place du mécanisme ad hoc renforcé, constitué d’experts angolais, congolais et rwandais, responsable du suivi de l’évaluation du respect du cessez-le-feu. Ce mécanisme est entré en vigueur le 5 novembre. La troisième étape importante, le 25 novembre, a été l’adoption du concept des opérations», a-t-elle rappelé.
La cheffe de la diplomatie congolaise a estimé que ces trois étapes sont des jalons essentiels pour répondre aux griefs des deux parties.
«Ça sera une grande préoccupation pour nous de voir comment les engagements pris dans le cadre d’un éventuel accord que les chefs d’État vont signer seront respectés. Et c’est là que nous prenons à témoin la communauté internationale, le Conseil de sécurité, et tous nos partenaires qui plaident pour une résolution pacifique et diplomatique de la situation. Nous les responsabilisons aussi», a-t-elle ajouté.
Interrogée sur le calendrier du retrait des troupes rwandaises dans l’Est de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner a répondu : «Le concept d’opération est justement un document très technique qui reprend les deux engagements principaux : du côté de la République Démocratique du Congo, la neutralisation des FDLR, et du côté du Rwanda, le désengagement de forces».
«La réalité, documentée par les Nations Unies, atteste la présence d’au moins 4 000 militaires rwandais sur le sol congolais. Donc, quand nous parlons de désengagement de forces, ce que le Rwanda appelle la levée de mesures défensives, en réalité, il s’agit du désengagement de leurs forces de notre territoire», a-t-elle martelé.
Rédaction