Trente jeunes de Bunia, dont treize filles, ont obtenu leur certificat de secouristes après une formation de deux mois et demi en premiers secours. Organisée par le contingent bangladais de la MONUSCO, en partenariat avec l’Hôpital général de référence, cette initiative vise à renforcer les capacités locales face aux urgences médicales.
La cérémonie de clôture s’est tenue ce mercredi 7 mai au camp militaire de Ndoromo, en Ituri. Dans un contexte marqué par l’insécurité et les besoins sanitaires pressants, ces jeunes deviennent des premiers répondants capables d’intervenir rapidement.
«Il y a souvent des blessés dans notre quartier, mais nous ne savions pas comment les aider. Aujourd’hui, nous sommes formés et prêts à intervenir », témoigne Vital Ubemu, jeune leader de la commune de Shari.
La formation s’est déroulée en deux étapes : d’abord au centre médical de la MONUSCO, puis à l’Hôpital général, sous l’encadrement de médecins bangladais et de professionnels de santé ituriens. Alternant théorie et pratique, elle a permis aux participants d’acquérir des réflexes adaptés aux situations d’urgence.
«Avant, j’aurais eu peur d’approcher une personne blessée. Maintenant, je peux garder mon sang-froid et appliquer les gestes appris », ajoute Ester Masudi, l’une des bénéficiaires.
A l’issue de la session, chaque participant a reçu un kit de premiers secours comprenant un stéthoscope, un tensiomètre, des compresses et divers outils essentiels.
Le docteur John Katabuka, médecin-directeur de l’Hôpital général de Bunia, salue une initiative qui répond à un besoin urgent :
«La formation de jeunes secouristes volontaires comble un vide crucial dans nos quartiers. C’est un renforcement des capacités locales face aux urgences. »
En complément, le contingent bangladais a remis un lot de médicaments essentiels à l’Hôpital général afin de faciliter l’accès aux soins de base.
Présent en Ituri depuis 2024, le contingent bangladais mène diverses activités civilo-militaires. En un an, il a encadré 14 sessions de formation dans des domaines variés notamment la mécanique, l’agriculture, l »informatique, l’anglais, bénéficiant à près de 400 jeunes de Bunia. Son objectif est de proposer des alternatives constructives à une jeunesse souvent exposée aux risques liés à l’insécurité et aux discours extrémistes.
Avec cette nouvelle promotion de secouristes, Bunia gagne en capacité de réponse et en résilience face aux crises sanitaires. Un pas concret vers des communautés plus sûres et solidaires.
Heri Budjo Joël